mardi 30 septembre 2008

Dix obstacles fréquents sur le chemin de la croissance

Auteur: Rick Warren
Publié avec permission

Cela fait presque trente ans que j’étudie tout ce qui concerne la croissance des églises, et j’ai observé les dix obstacles suivants à la croissance d’une église saine et dynamique.

1. On n’amène pas ses amis

Nous prions, nous demandons, nous mettons un peu de pression, nous motivons, et cependant, nos membres n’amènent pas leurs amis au culte ou dans d’autres réunions. Pourquoi ? Souvent, le fait est qu’ils se sentent mal à l’aise. Ils savent d’instinct que les rencontres de nos églises ne conviennent pas aux ‘pas encore chrétiens’ qu’ils côtoient au travail. Ils se disent que les cultes ne sont pas adaptés aux besoins de leurs voisins, et ils ne leur demandent pas d’y assister.

L’antidote est de prévoir au moins, de façon régulière, une rencontre faite pour y amener des amis ‘pas encore chrétiens’.

2. On craint que l’augmentation en nombre diminue la qualité de la communion fraternelle

Peut-être que personne ne le dit, mais certains craignent que si la communauté grandit, ils ne connaîtrons plus tout le monde. Ils se disent : “J’aime notre église, j’y connais tout le monde. Si nous devenons trop nombreux, je ne serais plus qu’un numéro.”

L’antidote est de répartir les gens en petits groupes, par affinité, ou par région… Chez nous, nous disons : “Notre église doit en même temps devenir plus grande et plus petite.”

3. On se cramponne à la tradition

En fait, nos traditions ont leurs racines dans nos réussites. Quelque chose devient une tradition parce que ‘ça marche’. Et parce que ça marche, nous le répétons sans cesse. Malheureusement, la tradition finit par devenir le moteur. Et cela entraîne deux dangers. Premièrement, les méthodes deviennent sacrées. Et deuxièmement, nous oublions pourquoi nous faisons ce que nous faisons.

L’antidote : devenir motivé par l’essentiel. Vos objectifs ne changeront jamais, tandis que vos méthodes doivent changer tout le temps. Je suggère de réviser régulièrement, au moins une fois par an, tous vos programmes, et les mettre dans l’une des trois catégories suivantes :

1. A réaffirmer – oui, cela marche toujours.

2. A améliorer – faire en sorte que cela devienne plus efficace.

3. A remplacer – on ne peut pas se servir de l’outil d’hier dans le ministère d’aujourd’hui pour répondre aux besoins de demain.

4. On s’efforce de plaire à tout le monde

Ce n’est pas possible de plaire à tout le monde. Cela ne fonctionne pas. Si une station de radio devait émettre du Bach, suivi par les Beatles, suivi par une polka, pensez-vous qu’ils plaisent à tout le monde, ou à personne ? Les radios choisissent leur niche parce qu’ils comprennent que les gens sont attirés par des styles différents.

Je ne dis pas qu’il faut présenter un Evangile différent. Ce que je dis c’est qu’il faut définir votre cible (ce qui est l’antidote à cet obstacle), et faire tout son possible pour l’atteindre.

5. On se braque sur le programme plutôt que sur le processus

Avoir beaucoup de programmes peut paraître impressionnant, mais à moins d’avoir un projet particulier pour aider vos membres à grandir dans la foi, vous pouvez finir par seulement avoir beaucoup de réunions. Je crois que c’est une des raisons pourquoi nous avons des gens dans nos églises qui ont été membres depuis des années, mais qui n’en montrent que peu de fruit.

L’antidote pourrait être de mettre en place un processus de développement, comme nous l’avons fait à Saddleback. Nous avons un processus qui encourage les membres à avancer dans leur foi, et à grandir vers plus de maturité. Vous pouvez le aire autrement, bien sûr, mais nous l’avons trouvé particulièrement utile depuis vingt ans pour aider nos membres. (L’exemple de Saddleback est expliqué en détail dans le livre de Rick Warren, L’Eglise, une vision, une passion.)

6. On accentue les réunions plutôt que le ministère

Je pense qu’on fait erreur lorsque le seul critère pour la santé de l’église est le nombre des présents. Si c’est cela la seule chose qui vous préoccupe, votre église est focalisée sur ses réunions. Bien sûr, le nombre de présents est un critère parmi plusieurs, mais cela ne devrait jamais être le seul. Entre autres, cela tend à produire des spectateurs passifs qui n’ont que peu de temps pour exercer leurs ministères.

L’antidote : faire en sorte que chaque membre devienne un serviteur. Notre besoin n’est pas d’avoir plus de réunions; nous devrions par contre répondre à plus de besoins.

7. On prêche sans appliquer à la vie

Prêcher sans appliquer ne fait qu’informer plutôt que transformer.

L’antidote est ce que j’appelle ‘une prédication de comportement’, prêcher en se concentrant sur l’obéissance. La Bible nous dit de mettre en pratique la Parole, et ne pas se borner à l’écouter. Dans chaque culte, dans chaque groupe d’étude biblique, dans chaque rencontre, le but visé doit être d’amener les gens à exercer leur ministère – ce que nous ferons doit être le résultat de ce que nous venons d’entendre.

8. On ne fait pas confiance aux responsables

Si les gens ne vous font pas confiance, alors vous ne ferez pas grand chose. Vous devez développer votre crédibilité, et gagner le droit de diriger.

L’antidote est dans un leadership authentique. Ce qui est un leadership humble, vulnérable, tenace, prêt à prendre le risque de l’échec – et vouloir croire que Dieu fera de grandes choses.

9. Le légalisme

Le légalisme étouffe la croissance et la santé de beaucoup d’églises. Elles s’intéressent davantage à observer leurs règles et leurs traditions qu’à gagner des gens à Christ. Inévitablement, ceci tuera toute croissance éventuelle.

L’antidote est un climat de complicité, où on prend les gens tels qu’ils sont pour les amener plus loin. En les prenant tels qu’ils sont, vous pouvez les amener là où ils devraient être.

10. On est structuré pour contrôler plutôt que pour grandir

Beaucoup d’églises d’aujourd’hui sont ‘sur-programmées’, et ‘sur-structurées’. La structure étouffe tout.

L’antidote est de garder une structure simple, flexible, prête à répondre à tous les défis de l’avenir.

Publié dans Minister’s Toolbox (www.pastors.com) et dans La boîte à outils (www.motiveparlessentiel.org).

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