Comment favoriser la croissance de sa communauté chrétienne : réflexions et perspectives. Stratégies de croissance ecclésiale : éléments clés et bonnes pratiques. (© Pierre-Alain Giffard)
samedi 8 juin 2024
LA CROISSANCE DE L'ÉGLISE
mardi 21 juin 2022
Le renouveau de la paroisse de la Nativité à Baltimore
Le père Michael White et son associé Tom Corcoran partagent leur expérience de renouveau paroissial, décrivant comment leur paroisse de la Nativité à Baltimore, en difficulté, a été changée en une paroisse dynamique. Leur chemin de conversion missionnaire est raconté dans deux livres, Rebuilt et sa suite Tools for Rebuilding.
Source: https://www.catholicregister.org/item/25250-parish-renewal-more-disciples-less-pot-luck
Lorsqu’il s’agit de revitaliser les paroisses catholiques, n’ayez pas peur d’emprunter des idées, même aux Églises protestantes, déclare le père Michael White qui a triplé l’assistance à la messe du week-end.
Le père Michael White et son associé Tom Corcoran ont partagé leur expérience de renouveau à un forum sur la nouvelle évangélisation, décrivant comment leur paroisse de la Nativité à Baltimore. Leur chemin de transformation a été documentée dans deux livres, Rebuilt et sa suite Tools for Rebuilding.
White raconte que lorsqu’il est arrivé à Nativité, il a trouvé une « paroisse endormie »: « Nous pensions que le problème était le manque d’énergie, le manque de programmes et de services », a-t-il déclaré. Mais plus le temps et l’énergie que lui et son équipe investissaient dans de nouveaux programmes et services, plus ils contribuaient à une « mentalité de consommateur » chez les paroissiens. Ils considéraient les gens dans les bancs d’église comme des « clients », et « nous étions là pour les aider à consommer ».
Ils ont multiplié les dévotions, organisé des concerts, des voyages en bus, développé des programmes pour les enfants et les jeunes, ainsi que des programmes d’aide aux membres dans le but d’intéresser davantage les gens et « tant de choses étaient une perte de temps », a déclaré White. Les programmes « créaient des consommateurs de plus en plus exigeants ».
Un an plus tard, tout le monde était en proie à un « épuisement total » et ils avaient encore la semaine sainte et Pâques devant eux. « Une dame m’a approché pour se plaindre de la nourriture ! » raconte White. « La nourriture gratuite ! Elle se montrait même méchante». Bientôt, un chœur de “plaignants” l’a rejointe. « Quelque chose a craqué, » dit White: « J’ai su en un instant que je ne pouvais pas continuer comme ça ».
Corcoran explique que la paroisse existe pour faire des disciples, pas pour « aller jouer au bingo, ou aller faire des ptolucks ». Ils ont donc décidé d’aller apprendre des églises saines et en croissance, même si cela « signifiait se tourner vers les protestants », a déclaré White.
Ils ont visité des paroisses telles que la Saddleback Church dont le pasteur est Rick Warren en Californie, Willow Creek en Illinois et North Point Church en Géorgie. M. Corcoran a déclaré que ce qu’ils ont appris n’a donné lieu à « aucun plan spectaculaire mais à une série de petites solutions ».
« Nous devons changer pour que notre centre d’attention soit les personnes qui ne sont pas dans les bancs d’église plutôt que les fidèles qui viennent chaque semaine” a déclaré M. Corcoran.
Ils devaient également faire en sorte que les personnes présentes sur les bancs de l’église soient « mobilisées pour la mission ». Les responsables de la Nativité ont commencé à considérer leur paroisse du point de vue d’une personne non évangélisée. Comment passe-t-il son temps ? A quoi ressemble-t-il ? Comment dépense-t-il son argent ? Que pense-t-il de l’église, de la religion ou de Dieu ?
Ils ont nommé cette « personne fictive non évangélisée : Tim ».
« Tim est une bonne personne » qui a grandi dans la religion catholique, a été confirmée, mais a ensuite cessé d’aller à l’église, explique White: « Ce qu’il sait du catholicisme est un désordre confus ». Aller à l’église n’est pas sur son radar. Lorsqu’ils ont analysé leur paroisse du point de vue de Tim, ils ont réalisé que si des personnes comme lui se présentaient, « il n’y avait rien pour les intéresser ou les engager ».
White exhorte les paroisses à « définir leur ‘Tim’», « puis à apprendre à l’aimer » et à investir en lui: « Si la messe est ennuyeuse, désorganisée et sans rapport avec leur vie, les non-chrétiens penseront que l’église est ennuyeuse et que Dieu n’a aucun rapport avec leur vie ».
La paroisse de la nativité a décidé de se concentrer sur trois domaines : la musique, le message et le ministère (la pastorale). La musique est un domaine qui fait souvent l’objet de plaintes, a déclaré White: « Trouvez des personnes ayant à la fois des compétences et du cœur pour diriger la musique ».
L’homélie est l’occasion pour les gens de voir la pertinence de la Parole de Dieu dans leur vie, explique Corcoran : « S’ils voient que c’est pertinent pour leur vie, ils voudront aller plus loin ».
En ce qui concerne la pastorale, la paroisse s’est concentrée sur deux domaines : le ministère d’accueil – y compris les bénévoles du parking, les hôtes, le bureau d’information et le service de café après la messe pour « créer plusieurs niveau d’accueil »- et la pastorale auprès des enfants.
« Les parents de jeunes enfants sont des fruits à portée de main », déclare M. Corcoran: « Si nous offrons un excellent ministère pour les enfants… les enfants sont des évangélisateurs naturels ». S’ils aiment votre église, ils voudront que leurs parents viennent ».
Les livres de Michael White et de Tom Corcoran peuvent être achetés ici:
vendredi 31 décembre 2021
Un exemple de paroisse missionnaire: Phoenix First Assembly of God
Le pasteur Barnett explique que le développement de son église a commencé le jour où il prêcha sur la prière. Dans une homélie, il invita ses fidèles à organiser des réunions de prière dans leurs foyers. Il mit aussi sur pied une réunion d’intercession dans l’église tous les lundis à six heures du matin. De nombreux fidèles se sont mis à jeûner, à prier et à chercher Dieu avec ardeur. Quand nous avons commencé à prier, dit-il, des choses se sont mises à bouger, de nombreuses personnes se sont converties.
Tommy Barnett est aussi convaincu que la clé pour bâtir le Royaume de Dieu sur terre est aussi d’amener des personnes non chrétiennes aux célébrations du dimanche: « Le réveil cessera dès que nous arrêterons d’amener de nouvelles personnes à l’église. La prière seule ne suffit pas. La prière sans les œuvres est morte (…). Nous sommes parfois tentés d’être soit une église qui prie, soit une église qui agit, mais il faut être les deux… ».
Les membres de cette église vont même dans les rues rendre témoignage à l’Évangile et un pasteur est disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre afin que les fidèles puissent lui amener, à n’importe quelle heure, ceux et celles qui sentent le besoin d’une conversion.
Le rôle des pasteurs, selon lui, est non seulement de faire prier la communauté chrétienne mais aussi de former les fidèles à exercer des ministères d’entraide et d’évangélisation. Tout ce dont un pasteur a besoin se trouve dans les bancs de l’église.
Un jour il posa une question à ses fidèles: « Pourquoi ne pas commencer un service auprès des personnes en chaise roulante ? » Et une femme l’a fait. À présent, elle amène aux célébrations dominicales dix personnes en chaise roulante. Quelqu’un d’autre a débuté un service auprès des malades du sida. Un autre a commencé un groupe pour les motards. Formez les gens, explique le pasteur, et demandez-leur de s’impliquer dans un ministère auprès des autres: « Dites-leur : Discernez l’endroit où Dieu vous a appelé et allez vers ces personnes, puis amenez-les à l’église chaque dimanche matin ».
mercredi 15 juillet 2020
Qu’est-ce que l’évangélisation et dans quel esprit la pratiquer?
Introduction
Dans le monde occidental, on peut constater qu’un grand nombre de chrétiens ne partagent pas leur foi avec les autres. Beaucoup perçoivent ceal comme du prosélytisme et ne veulent pas s’y engager.
Pourtant la mission de l'Église est d'évangéliser. Le Christ lui-même a été envoyé par le Père "pour évangéliser les pauvres... guérir les cœurs brisés" (Lc 4, 18), "chercher et sauver ce qui était perdu" (Lc 19, 10).
L’annonce de la foi révèle à l'humanité sa fin transcendante et le sens ultime de la vie. Et dès les premiers temps du christianisme, la diffusion de la foi apparaît clairement comme l’action de tous les chrétiens.
Aujourd'hui, on se retrouve devant un dilemme : on est bien d’accord qu’il faut évangéliser pour transmettre la foi mais on ne sait pas bien ce que cela signifie, ni comment s’y prendre.
1. Évangéliser : Qu’est-ce que cela signifie?
Commençons par dire que l'essence du christianisme est le Christ - non pas une doctrine, mais une personne. Évangéliser, c'est conduire à l'amitié avec le Christ, à la communion d'amour avec Celui qui veut être accueilli pour ce qu’il est : Sauveur et Seigneur.
Évangéliser, explique Robert Schreiter, c’est vivre avec les autres, dialoguer, et dans cette vie ensemble donner ce que l’on est et ce que l’on a… et même la Parole de Dieu [1].
Évangéliser, c’est porter la Bonne Nouvelle dans tous les milieux, la proposer par différents moyens et par son effet, transformer du dedans, rendre neuve, l’humanité elle-même [2].
Évangéliser, c'est annoncer à tous et à toutes la bonne nouvelle du salut, c’est engendrer par le baptême de nouvelles créatures dans le Christ et les éduquer à vivre en fils de Dieu [3].
En fait, annoncer l’Évangile est plus que l’annonce d’une bonne nouvelle, c’est une puissance de salut (Rom 1,16) qui transforme et qui conduit l’humanité à la vie éternelle. Dieu veut « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Tim 2,4). Il veut que les hommes et les femmes profitent de son amour sachant que leur bien ultime se trouve en Lui. Il n’a pas donné son Fils pour le plaisir de faire un spectacle à la création, c'était pour sauver l’humanité. En lui se trouve une seule volonté de miséricorde pour tous ses enfants, enfants qu’il appelle par amour.
Proclamer la Parole, l’annoncer ou la partager avec d’autres, c’est semer des graines d’espérance, de paix, de justice et d’amour qui germeront dans les cœurs des personnes qui écoutent et qui produiront des fruits de justice pour l’humanité. L’évangélisation combat le désespoir, la haine et les maladies du monde. En continuant la mission du Christ nous sommes une bénédiction pour les personnes qui nous entourent et nous créons aussi un monde meilleur.
Enfin, évangéliser c’est ramener à l’Église les brebis égarées et blessées car il n'est pas une seule plaie que ne puisse soigner l'Église, elle qui possède le témoignage des Écritures, de l'Ancien et du Nouveau Testament. C’est l’Église qui engendre à la foi. Par elle, nous pouvons nous unir au Christ à l’aide des sacrements que Dieu a mis à notre disposition, pour nous réconcilier avec Lui et nous communiquer la Vie.
2. Dans quel esprit évangéliser ?
Annonce, témoignages, enseignements, liturgies, amour du prochain sont tous des chemins et des moyens pour la transmission de l’Évangile. Le décret Ad Gentes du Concile Vatican II explique clairement le processus d'évangélisation : témoignage chrétien, dialogue et présence de la charité, annonce de l'Évangile et appel à la conversion, catéchuménat et initiation chrétienne, formation de la communauté chrétienne par le moyen des sacrements et des ministères.
Mais rappelons-nous que si Dieu nous appelle à annoncer sa Parole, il n’est pas un Dieu qui cherche à s'imposer; il poursuit plutôt toute l'humanité par son amour. Il ne cherche pas à endoctriner, il n’est pas un théologien qui vient sauver. À son image, nous ne devrions donc pas chercher à évangéliser par la connaissance d’une doctrine mais plutôt en mettant en pratique cette doctrine… c’est-à-dire en aimant… tout simplement…
La vérité ne s'impose pas, mais elle se propose par la foi; elle ne s'impose pas par le nombre, car ils n'étaient que deux au pied de la croix; elle ne s'impose pas par la grandeur, mais par le service; elle ne s'impose pas par la science, mais par le respect de ceux qui ont une foi moins éclairée. La charité est bien plus forte que la science.
Oui, le Seigneur a besoin de nous, mais sa bannière c'est l'amour. C'est par l'amour que le monde est sanctifié, c'est par l'amour et le respect que les hommes et les femmes sont arrachés de leur vaines habitudes, et par un intérêt sincère aux personnes que l’Esprit se fait connaitre à eux.
Si nous voulons montrer que nous connaissons Dieu alors montrons que nous aimons nos frères et sœur comme nous-mêmes. Hâtons-nous de nous réconcilier avec les autres. Servons la présence du Christ dans les autres. Nous n’avons pas à juger : la justice, Dieu la remettra à son fils lors du jugement, il ne nous appartient pas de juger.
Comme le Christ, nous avons plutôt à avoir pitié de la multitude et à chercher la paix en toutes choses. Nous voyons des besoins…allons et semons; semons sur la pierre, semons, semons sur le bord du chemin, semons, semons, il y a un petit coin de terre qui attend de recevoir la Parole. La semence va pousser et le Royaume va se révéler; mais il est là! Marchons avec foi… le Royaume est là.
L’évangélisation n’est pas une œuvre humaine, c’est une œuvre divine. Nous ne sommes que les serviteurs de cette œuvre que nous ne pouvons réaliser qu’unis à l’Esprit (Jn 15,5). En cherchant à partager la Parole, nous devrions donc recourir à la prière en toute circonstance pour savoir où est l’action de Sa grâce. Dieu désire que vous œuvrions près de lui, mais surtout que vous œuvrions avec lui, avec son Esprit : l'Esprit et la Parole témoigneront comme il nous a été promis. En priant avec foi, il peut nous répondre sur le champ, écoutons ce que dit notre cœur…
Allons, marchons, faisons naître Jésus dans les cœurs par la vertu de l’Esprit Saint; des grains vont mourir, mais des arbres vont pousser. A l'imminence de l'irruption du Royaume de Dieu dans la vie d’une personne que nous côtoyons, demandons l'impossible, demandons la Vie. Le Royaume est au milieu de nous, il n’attend de nous qu’un peu de foi afin de se manifester davantage.
3. Conclusion
Nous voyons donc que l’évangélisation, pratiquée dans l'esprit ci-dessus, n’a rien avoir avec du prosélytisme. En effet, il ne s’agit pas de déployer des efforts pour recruter de nouveaux adeptes. Il ne s’agit pas non plus d’imposer ses idées ou d’endoctriner qui que ce soit. Il s’agit plutôt d’avoir du zèle et de la charité pour faire connaître l’amour de Dieu par toute notre vie. Oui, l'Esprit nous pousse à agir, il nous pousse à répandre sa paix, il nous pousse à répandre la Parole.
Dieu nous demande de l’aimer et de nous aimer les uns les autres. Et cet amour nous conduit à partager aussi ce que nous avons de plus précieux, c’est-à-dire notre foi et notre relation avec le Christ. Loin de nous la crainte du jugement des hommes et la volonté d'adopter des comportements conformistes par crainte de choquer, de déplaire, du qu'en-dira-t-on.
Pour être les messagers de la Parole, nous devons assurer nos propres fondations en étant nous-mêmes unis au Christ de toutes les manières, de toutes les façons, à l’aide des sacrements qu’il a mis à notre disposition, pour nous réconcilier avec lui et nous communiquer la Vie. Nous ne devons plus être sourds aux souffrances que nous voyons autour de nous.
Et plus nous sommes démunis face à la mission spirituelle qui est celle de tout baptisé; mission qui est de répandre vie et paix au nom du Christ Jésus; et bien toutes ces détresses, ces angoisses, toutes ces blessures que nous remarquerons et que nous épouserons alors que vous nous nous approchons de celui qui souffre, de notre frère, de celui qui dans le moment de Dieu, qui est le moment présent…. plus nous sommes démunis, plus Dieu agira avec puissance. C’est la loi de la mort de la résurrection.
N’ayons donc plus peur. Dans une attitude de service, approchons-nous de ceux et celles qui souffrent, prenons la dernière place et que notre seule munition soit l'héritage que nous espérons recevoir. Que notre seule munition soit l'impératif de cette mission que par la foi nous pouvons accomplir, mission de répandre vie partout où nous voyons la mort.
dimanche 17 mai 2020
La croissance de l’Église selon Chuck Smith
Chuck Smith explique en ses mots la croissance étonnante de ce mouvement : « Lorsque nous permettons à l’Esprit de nous diriger, l’Église grandit et s’épanouit, tout comme elle l’a fait au premier siècle. Si nous L’écoutons l’expérience glorieuse de l’Église primitive peut être aussi la nôtre »[1].
Dans son livre Living Waters[2] (Eaux vives), il explique que l’Église existe grâce à l’Esprit saint; c’est Lui qui a donné naissance au Corps du Christ le jour de la Pentecôte. L’Esprit saint s’est déversé sur les disciples et continue d’être aujourd’hui à l’œuvre avec puissance. Sans Lui, dit-il, l’Église ne serait rien qu’un club social ou une organisation charitable. Mais quand les chrétiens donnent à l’Esprit saint sa juste place, le corps du Christ devient une force dynamique de changement.
Pendant que Jésus était sur terre, il dirigeait lui-même le ministère des apôtres : il leur disant quoi faire, où aller et quoi croire. Mais quand il monta au ciel, il dirigea son Église par l’Esprit saint. Dans le livre des Actes des Apôtres, nous pouvons lire comment l’Esprit saint dirigeait l’Église. Il y a, entre autres, le passage dans lequel l’apôtre Pierre reçut par l’Esprit une vision et des paroles divines. Ceci lui fit comprendre qu’il pouvait aussi annoncer la Bonne Nouvelle aux non-juifs (Actes 10 : 9-16).
Pierre, de retour à Jérusalem, fut pris à partie par les chrétiens issus du judaïsme : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! » (Actes 11-2-3). Alors Pierre leur décrit son expérience : « L’Esprit me dit d’aller avec eux ». En d’autres termes, Pierre est allé un endroit bien précis, Césarée, sous la direction de l’Esprit saint. C’est l’Esprit qui lui dit quoi faire et Pierre obéit même si cela s’écartait entièrement de ses pratiques habituelles.
L’expérience de Pierre racontée dans les Actes des apôtres n’est qu’un exemple parmi d’autres qui montre que l’Église primitive savait se laisser guider par l’Esprit saint. Nous y lisons aussi comment l’Esprit, par le don de prophétie, dit à l’Église d’Antioche : « maintenant, séparez-moi Barnabas et Saul, pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés ». ... (Actes 13 : 2).
Il y avait des prophètes et des docteurs dans cette Église : Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaèn et Saul. Ils cherchaient la direction de l’Esprit : Ils jeûnaient, attendaient que l’Esprit saint leur parle. C’est par le don de prophétie que le ministère de Paul et de Barnabas était dirigé. Grâce à lui, les deux apôtres pouvaient être envoyés à des endroits bien spécifiques.
Plus loin dans le livre des Actes, on peut lire : « Ils parcoururent la Phrygie et le territoire galate, le Saint-Esprit les ayant empêchés d'annoncer la parole en Asie ». (Actes 16 :6). L’Esprit saint ne leur permit pas de visiter un endroit où ils avaient prévu d’aller. L’Esprit peut aussi conduire en mettant des obstacles sur notre chemin, il fait surgir des circonstances qui nous empêchent de faire ce que nous avions prévu.
Chuck Smith raconte l’histoire du Dr. Edwards qui était président d’une banque à San Jose. Il donna sa vie à Jésus-Christ et se sentit appelé par Dieu à être pasteur. Il étudia la parole de Dieu et entra au séminaire. Une nuit, il eut une vision, celle d’un vieil homme aux cheveux gris labourant un champ avec une charrue. Alors que celui-ci n’avait travaillé que sur la moitié de son champ, il s’adressa au Dr. Edwards en disant : « Viens m’aider ». Ce fut tout, et à ce moment-là, la vision resta pour lui un mystère.
Peu de temps après, Dieu mis dans son cœur d’aller commencer une église au Panama. Il quitta l’Amérique et démarra en fait plusieurs communautés chrétiennes. Un jour, il reçu un appel d’un hôpital : « Dr Edwards, nous avons un vieil homme ici qui est en agonie. Personne ne semble le connaître, mais ce serait bien qu’il voit un pasteur car il va mourir bientôt ». Le Dr Edwards parti donc lui rendre visite et prier pour lui. À son arrivée, et à son grand étonnement, il se rendit compte que l’homme qui était devant lui était celui de sa vision. Dr Edwards découvrit ensuite que cet homme avait été missionnaire pendant une trentaine d’années avant lui et compris qu’il avait pu bâtir ses Églises seulement grâce à la fondation pastorale et spirituelle posée par cet homme.
Dans son livre Living Waters, Chuck Smith fait aussi part d’une de ses expériences personnelles[3]. Une nuit, il eut une forte impression intérieure; il ne savait pas d’où elle venait mais comprit que c’était une parole du Seigneur. Le Seigneur lui dit : « Il y a des Églises qui conduisent les gens vers une plus grande complaisance en eux-mêmes et à un plus grand amour d’eux-mêmes. Pour vous, menez les gens vers une plus grande appréciation et un plus grand amour envers moi ».
Alors qu’il était encore jeune, il reçut aussi une prophétie dans laquelle le Seigneur lui donnait un nom nouveau « berger ». Le Seigneur lui dit qu’il ferait de lui le berger de nombreux troupeaux et son église ne serait pas assez grande pour contenir toutes les personnes qui allaient affluer pour entendre la Parole de Dieu.
Smith estime que l’Église ne peut pas bien accomplir sa mission si elle n’est pas dirigée par l’Esprit saint. Lorsque qu’elle est conduite par le soi-disant génie des hommes et leurs comités, elle devient rapidement incapable et inefficace. Ceux qui sont appelés à diriger l’Église devraient s’efforcer d’être en tout dirigés par l’Esprit saint. C’est ce que l’Église du premier siècle avait su faire.
[1] Smith, Chuck. Living Water. Word for Today, 2007. p.75
[2] Smith, Chuck. Living Water. Word for Today, 2007, pp. 75-84
[3] Smith, Chuck. Living Water. Word for Today, 2007, p.83
vendredi 12 juillet 2013
Vision et croissance de l’Église
Une vision est une image, un rêve réalisable que l’on souhaite vivre dans un avenir rapproché. Elle pointe vers une destination, elle motive et donne du sens. Elle permet à une organisation d’avoir une direction commune et de faire des choix stratégiques et organisationnels. Une vision n’est toutefois pas un plan d’action, ni une série d’objectifs à réaliser.
Avant de monter au ciel, Jésus a dit à son Église naissante : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples[2] ». Dans son Évangile il a souvent expliqué l’importance d’aller au-devant de ceux et celles qui ne le connaissent pas ou qui se sont éloignés de lui[3].
Dans ce sens, une vision missionnaire devrait d’abord inciter les croyants à désirer ce que Dieu veut (la croissance de l’Église), à se renouveler dans la foi et la charité[5] et à s’engager dans la mission.
À la lumière de ce qui a été dit plus haut, il est possible de formuler un exemple d’énoncé de vision :
Certains préfèreront un énoncé de mission plutôt qu'un énoncé de vision. Celui-ci pourrait se formuler comme suit:
Basé sur l’expérience de communautés chrétiennes en croissance dans le monde, il est possible de croire que des communautés chrétiennes stagnantes ou en décroissance peuvent redevenir fécondes.
Le premier responsable de l’Église et l’équipe de directions devront manifester par différents moyens leur volonté de voir se réaliser la vision. Ils auront à mettre en œuvre différentes modalités de communication pour la transmettre afin que les membres de la communauté chrétienne se l’approprient et y adhèrent. Les membres de l’équipe de direction jouent donc un rôle de communicateurs et de motivateurs. Ils communiquent la vision, partagent les responsabilités et mobilisent les croyants pour que la vision s’actualise dans leur milieu.
La mission de l’Église s’inscrit dans la volonté de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Tm 2:4). Cette mission se réalise concrètement sous différentes formes, toutes complémentaires: première annonce, parcours de croissance dans la foi, prières et célébrations, compassion envers les personnes défavorisées, transformation du monde, fraternité, organisation et planification de la mission, gestion des biens matériels en vue de la mission.
lundi 2 juillet 2012
La croissance de l’église par la méthode T4T
- Le soin pastoral
- La louange
- Le suivi
- La projection de la vision
- L’étude biblique
- La pratique
- Les
objectifs et la prière
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Par Pierre-Alain Giffard Ce guide, a pour but d’aider les pasteurs et les responsables d’église à planifier le développement d...
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