Affichage des articles dont le libellé est Stratégie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Stratégie. Afficher tous les articles

vendredi 25 juillet 2014

Des Églises “en sortie”

Auteur: Pierre-Alain Giffard

Pour réaliser la mission de l’Église, les communautés chrétiennes ont à devenir des Églises en sortie, à savoir des communautés missionnaires  tournées vers l’extérieur qui comprennent que leur mission est de rejoindre,  accueillir et faire cheminer les personnes qui ne connaissent pas le Christ ou qui ne le suivent pas.

Plusieurs éléments caractérisent les Églises missionnaires :

• La croissance de la communauté est recherchée et considérée comme la volonté de Dieu (I Tim 2:4).

• Des activités de prière sont organisées pour soutenir les activités et la croissance de la communauté (Jean 15: 2-8).

• Les membres de la communauté chrétienne sont formés pour évangéliser.

• Les responsables de la communauté, avec la participation de tous les autres membres,  visent à faire du passage dans l’Église une expérience mémorable, particulièrement pour les visiteurs et les personnes invitées.

• Des parcours sont offerts pour permettre la croissance dans la foi et la croissance spirituelle des membres de l’Église.

• Différentes dimensions de la mission sont déployées :

1. L’accueil et la fraternité (unité)

2. L’adoration, les prières et la louange

3. La charité (bonnes oeuvres)

4. Les prières pour la guérison

5. L’évangélisation

6. L’éducation de la foi et croissance spirituelle

7. La formation des leaders (animation, direction et planification)

• La mission est vécue en coresponsabilité avec les membres ordonnés. Des membres non ordonnés (laïcs) sont appelés et formés pour devenir des leaders qui participent à l’animation de la communauté chrétienne.

Les Églises missionnaires …

· se soucient des personnes qui ne sont pas là;

· s’organisent pour les rejoindre et les accueillir;

· les font cheminer vers la maturité spirituelle;

· discernent leurs dons;

· les impliquent dans la mission et enfin;

· les forment pour devenir des leaders dans l’Église et le monde.

Cliquer sur le schéma ci-dessous pour voir la vision d’une Église en sortie.

1. Une Église en sortie 2

Les efforts de témoignage et d’évangélisation (première annonce) de la communauté chrétienne sont à la base de son existence. Ils constituent la fondation de l’édifice et précèdent les efforts pour initier à la foi. Ils doivent donc constituer la priorité numéro un avec les activités de prières.

Fondations pour la croissance (Pyramide) 2017

Comme la sève circule et donne vie à un arbre, les personnes évangélisées seront progressivement amenées à cheminer vers la croissance spirituelle et l’engagement dans la mission l’Église. Il est crucial de planifier et de coordonner des actions pour faire passer les personnes d’une étape à l’autre.

Dynamique de croissance 2017

En cheminant d’une étape à l’autre (de gauche à droite du schéma), de l’accueil jusqu’à l’implication missionnaire, les personnes évangélisées renouvellent la communauté chrétienne et donnent santé et croissance à l’Église.

Dans une Église en sortie, à l’image de l’Église primitive, les membres de la communauté chrétienne ont d’abord cherché à être remplis de l’Esprit Saint pour être  animés d’un zèle missionnaire. Les premières activités à mettre en œuvre pour être une Église missionnaire sont des activités de prière et de renouvellement spirituel  ainsi que la formation de toute la communauté chrétienne au témoignage et à l’accueil des personnes évangélisées; puis viennent l’initiation chrétienne des nouveaux, leur croissance spirituelle, leur insertion progressive dans la mission de l’Église et l’attribution de responsabilités pour les personnes qui sont en accord avec la vision de l’Église et qui ont les talents nécessaires.

vendredi 12 juillet 2013

Vision et croissance de l’Église

Auteur: Pierre-Alain Giffard

Depuis des décennies, la réalité ecclésiale et sociale en Occident n’a cessé de changer : l’Église est passée d’un contexte de chrétienté à un contexte missionnaire.

Pour les Églises locales, cela signifie qu’il est temps de s’engager dans la mission et particulièrement dans la première annonce[1].

Cet effort d’évangélisation demande d’élaborer et de communiquer une vision dans la paroisse qui aura pour avantage de motiver les chrétiens à participer à la mission de faire des disciples.

1. Qu’est-ce qu’une vision ?

Une vision est une image, un rêve réalisable que l’on souhaite vivre dans un avenir rapproché. Elle pointe vers une destination, elle motive et donne du sens. Elle permet à une organisation d’avoir une direction commune et de faire des choix stratégiques et organisationnels. Une vision n’est toutefois pas un plan d’action, ni une série d’objectifs à réaliser.

D'une certaine façon, une vision agit comme un phare qui guide un navire vers le port recherché en indiquant à l'équipage la direction à suivre. Pour être efficace et servir son but, elle doit être inspirée, formulée de manière à engendrer l’espérance et inciter à l’action.

Quand les pasteurs d’une Église ont une vision qui a du sens et qu’ils la communiquent efficacement, les fidèles sont prêts à consacrer plus de leurs énergies, de leur temps, de leurs talents et de leur argent au service du Christ et de son Église. Un sentiment d’appartenance et de motivation les saisi amenant même des instances non-chrétiennes à vouloir collaborer avec l’Église.

2. L’Église : une vocation à la croissance

Avant de monter au ciel, Jésus a dit à son Église naissante : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples[2] ». Dans son Évangile il a souvent expliqué l’importance d’aller au-devant de ceux et celles qui ne le connaissent pas ou qui se sont éloignés de lui[3].

L’Église continue la mission de Jésus. L’Église est convocation, convocation de l’humanité au salut. Au niveau local, celle-ci s’implante ou se greffe dans un lieu donné et est appelée à croître. Plusieurs paraboles bibliques présentent d’ailleurs l’Église comme un « organisme » qui se développe[4].

Cette croissance est d’abord l’œuvre de Dieu, l’œuvre de l’Esprit répandu à la Pentecôte. Elle est un signe de l’action de la grâce et la manifestation extérieure d’une croissance intérieure. Elle est aussi l’œuvre de la foi, l’œuvre de chrétiens qui prient et qui adhèrent à la volonté de Dieu de voir son Église se développer.

Dans ce sens, une vision missionnaire devrait d’abord inciter les croyants à désirer ce que Dieu veut (la croissance de l’Église), à se renouveler dans la foi et la charité[5] et à s’engager dans la mission.

Les Église ont à sortir d’une conception pastorale selon laquelle il suffit de « faire comme on a toujours fait ». Il s’agit de devenir inventif et de se consacrer, avec les énergies et les ressources qui restent, à l’annonce missionnaire[6].

L’annonce missionnaire n’est toutefois pas la seule fonction de l’Église. L’Église doit aussi chercher à renouveler ses célébrations, ses efforts pour être plus accueillante et fraternelle, ses formations envers ses membres et son engagement dans le monde afin de devenir toujours plus signe et sacrement de l’amour de Dieu (Luc 10:25-37; 25:31-36).

3. L’énoncé de vision

À la lumière de ce qui a été dit plus haut, il est possible de formuler un exemple d’énoncé de vision :

Être, sous la mouvance de l’Esprit, une Église au cœur du monde qui engendre et forme de nouveaux[7] disciples qui cheminent en Église et s’impliquent dans sa mission.

Certaines priorités pastorales découlent de cette vision :

1) Aider les chrétiens à prendre conscience de leur identité et de leur responsabilité missionnaire[8] : la mission ne concerne pas seulement les membres ordonnés, mais elle est confiée par Dieu lui-même à tous les baptisés (Luc 10:1-12.17-20);

2) Mettre sur pied des activités de prières afin d’implorer Dieu pour le renouvellement spirituel et missionnaire de l’Église;

3) Former les responsables dans l’Église au sujet des facteurs qui favorisent la croissance de l’Église[9];

4) Former les fidèles au témoignage et à l’annonce de l’Évangile;

5) Inventer de nouveaux chemins et de nouvelles activités qui permettront d’inviter les absents à fréquenter hebdomadairement leur communauté chrétienne;

6) mettre sur pied des cellules d’évangélisation dont la mission première est l’annonce missionnaire et la formation de disciples qui osent témoigner de leur foi et l’annoncer sans détour;

7) Organiser un service d’accueil et de suivi des personnes nouvelles;

8) Créer des parcours de discernement des dons et de formation qui permettront d’impliquer les personnes nouvelles dans des pastorales qui visent la réalisation de la vision;

9) Former des leaders laïcs.

4. L’énoncé de mission

Certains préfèreront un énoncé de mission plutôt qu'un énoncé de vision. Celui-ci pourrait se formuler comme suit:

Engendrer et former de nouveaux disciples qui cheminent en Église vers la maturité spirituelle et s’impliquent dans sa mission.

Bien communiqué, cet énoncé de mission devient celui de tous les membres de l'Église. On ne saurait sous-estimer l’importance de cette communication qui permet de centrer les efforts de la communauté chrétienne sur l'essentiel de la mission évangélique.

Pour ne pas rester lettre morte, il faudra donc qu’il soit, comme la vision et les priorités pastorales qui en découlent, communiqué par différents moyens. Il permettra de formuler des objectifs pour l’Église et de déterminer des activités la rendront missionnaire et féconde.

5. Croire à la croissance et la poursuivre

Basé sur l’expérience de communautés chrétiennes en croissance dans le monde, il est possible de croire que des communautés chrétiennes stagnantes ou en décroissance peuvent redevenir fécondes.

De nombreux ouvrages existent aujourd’hui sur la croissance de l’Église[10]. Ces ouvrages expliquent comment faire de la croissance une réalité. Ils expliquent quels sont les facteurs qui contribuent au développement des Églises.
Parmi les facteurs les plus importants il y a :

1. La communication d’une vision et d’une culture missionnaire dans l’Église;
2. La mise en place d’activités de renouvellement spirituel des croyants (réveil);
3. La mise en place d’activités de prière pour intercéder en faveur des efforts d’évangélisation et en faveur des personnes que l’on cherche à rejoindre;
4. La formation des responsables ecclésiaux concernant les facteurs qui contribuent à la croissance de l’Église;
5. La rédaction d’un plan d’action (planification) pour mettre en place des facteurs de croissance ;
6. La mise en place de cellules d’évangélisation;
7. La formation des croyants au témoignage et à l’annonce de l’Évangile;
8. L’accueil et le suivi des personnes évangélisées, notamment par un système d’accompagnement par parrainage/« coaching » afin de les intégrer à la communauté;
9. Des célébrations vivantes avec de la musique contemporaine;
10. Des homélies qui, à partir de la parole de Dieu, aident et éclairent les membres de la communauté chrétienne vis-à-vis des défis spirituels et humains qu’ils rencontrent quotidiennement;
11. La mise en place d’activités de compassion pour répondre aux besoins internes et externes des communautés chrétiennes;
12. L’effusion de l’Esprit et l’exercice des charismes (dons de l’Esprit : 1Cor 14:1-25);
13. Les efforts de formation des laïcs pour qu’ils dirigent et animent des pastorales missionnaires visant la croissance de l’Église;

Mais il y en a d’autres :

1. La consécration des responsables à la mission de faire de nouveaux disciples;
2. La volonté des membres ordonnés et des laïcs de vivre une authentique coresponsabilité;
3. La priorité pastorale donnée au témoignage de la foi et à la première annonce;
4. La mise en place dans l’Église d’une structure organisationnelle qui veille à déployer de façon équilibrée la triple fonction prophétique, sacerdotale et royale du Christ;
5. La mise en place d’un processus de formation de disciples qui fait cheminer les nouveaux convertis vers la maturité spirituelle et l’implication missionnaire;
6. La mise sur pied de célébrations pour personnes en recherche[11];
7. La mise en place d’un réseau de petites communautés de base ou de petits groupes qui répondent aux besoins des croyants (couple, jeunes familles, jeunes adultes, etc.) et du milieu;
8. Les activités de fraternisation qui contribuent au témoignage d’unité et de communion entre les membres des communautés chrétiennes;
9. La recherche de qualité et d’excellence dans les services offerts;
10. Les activités d'évaluation et d'amélioration continue;
11. La cohérence entre le message proclamé et la vie des chrétiens.

Ces facteurs, ou ces orientations pastorales, offrent des pistes et des idées pour réaliser une vision de croissance. Il ne s’agit pas de tout faire en même temps, mais de faire les choses petit à petit en se fixant des priorités et des objectifs réalisables.

6. La vision et l’équipe de direction

Le premier responsable de l’Église et l’équipe de directions devront manifester par différents moyens leur volonté de voir se réaliser la vision. Ils auront à mettre en œuvre différentes modalités de communication pour la transmettre afin que les membres de la communauté chrétienne se l’approprient et y adhèrent. Les membres de l’équipe de direction jouent donc un rôle de communicateurs et de motivateurs. Ils communiquent la vision, partagent les responsabilités et mobilisent les croyants pour que la vision s’actualise dans leur milieu.

7. Conclusion

La mission de l’Église s’inscrit dans la volonté de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Tm 2:4). Cette mission se réalise concrètement sous différentes formes, toutes complémentaires: première annonce, parcours de croissance dans la foi, prières et célébrations, compassion envers les personnes défavorisées, transformation du monde, fraternité, organisation et planification de la mission, gestion des biens matériels en vue de la mission.

Une vision à caractère missionnaire incitera les responsables d’Églises à choisir des orientations pastorales qui favorisent la croissance ecclésiale. Les communautés chrétiennes ne doivent pas être de simples lieux de distribution de services humanitaires ou religieux, elles devraient être des communautés qui témoignent de leur foi en paroles et en actes, qui invitent au salut, qui engendrent et accueillent des nouveaux chrétiens et enfin qui forment les noueaux afin qu’eux aussi cheminent en Église et s’impliquent dans sa mission.

Mais cette vision ne pourra se réaliser si elle n’est pas suivie d’un plan d'action comprenant des phases de réalisation avec des objectifs, des moyens de mis en œuvre et des méthodes d’évaluation. Ce travail de planification revient à l’équipe dirigeante et devrait commencer à se faire dès le début d’une année pastorale afin de préparer l’année pastorale suivante. À la fin de chaque année pastorale, le travail accompli devrait être évalué afin de constater les progrès accomplis et quel chemin il reste à parcourir.


[1] La première annonce (ou l'annonce missionnaire) vise à faire naître dans le cœur du non-croyant, de l'indifférent ou du membre d'une autre religion, un intérêt pour l'Évangile puis elle l’aide à faire un choix, à accueillir le Christ comme Maître et Seigneur de sa vie. Cette option pour la foi se fait par l'action de l'Esprit Saint et l'annonce du kérygme. La première annonce conduit à la conversion initiale qui est adhésion à Jésus-Christ et désir de marcher à sa suite. Cette « option fondamentale » fonde la vie du disciple.
[2] Matthieu 28:19
[3] Il y a notamment les paraboles de la brebis et de la drachme perdues (Luc 15 et Mat 18).
[4] Dans les Évangiles, on trouve les paraboles du lis des champs (Mat 6:28), de la semence qui croît d'elle-même (Mc 4:27), de la graine de moutarde (Mat 13:32), du semeur (Mat 13:4ss), de l'arbre et de ses fruits (Lc 6:43).
[5] Ce renouveau spirituel peut se faire concrètement par une instance sur la vie de prière et la conversion. Parmi les moyens qui peuvent être pris, il y a : les séminaires dans la vie de l’Esprit, l’adoration, la confession des péchés, la lecture assidue de la Parole de Dieu, le jeûne, etc.
[6] Les termes « annonce missionnaire » et « première annonce » expriment la même réalité.
[7] Le terme « nouveau » a deux sens : le premier étant d’amener des non-chrétiens et des personnes indifférentes à la vie ecclésiale à devenir des disciples et le second étant de faire des chrétiens actuels des disciples renouvelés dans leur foi et dans leur ardeur missionnaire.
[8] Cela peut se faire par des formations et d’autres moyens comme les contacts personnels des responsables avec les fidèles, les prédications et le site Internet de l'Église
[9] Une présentation exhaustive des orientations pastorales permettant de favoriser la croissance de l'Église se trouve dans le livre : La croissance de l'Église : outils et réflexions pour dynamiser nos paroisses (Nouan-le-Fuselier, Éditions des Béatitudes, 2012), de Pierre-Alain Giffard.
[10] Parmi les livres en français sur le sujet il y a :
Rick Warren, L’Église une passion une vision. La croissance sans compromettre le message et la mission, Varennes, Eternity Publishing House, 2005.
Peter Wagner, Conduire votre Église vers la croissance, Nyon, France, Carrefour, et Rouen, Menor, 1992, 224 p., la traduction de son livre Leading Your Church to Growth, 1984.
Paul Yonggi Cho, Au-delà des chiffres, Miami, Éditions Vida, 1986.
Paul Yonggi Cho, Les cellules de maison et la vie de l’église, Miami, Éditions Vida, 1989.
Christian Schwarz, Le développement de l'Église: Une approche originale et réaliste, Paris, Empreinte Temps Présent, 1996.
Don Giuseppe Macchioni (Don Pigi Perini), Évangéliser en paroisse, l'expérience des cellules paroissiales d'évangélisation, Nouan-le-Fuzelier, Pneumathèque, 1994.
[11] Les célébrations pour personnes en recherche sont conçues pour les personnes qui ne croient pas en Jésus ou qui ne viennent pas (souvent) à l’Église. Leur but est de leur permettre d’accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur. Tout y est fait pour enlever les barrières de type culturel qui pourraient empêcher les participants d’accueillir la Salut et de revenir la semaine suivante. Les chants et la musique sont adaptés à la culture de la tranche d'âge ou du groupe particulier que l’on cherche à rejoindre. Si ce sont les jeunes que l’on vise à évangéliser, des instruments de musique contemporains sont utilisés : batterie et guitares électriques font partie des accompagnements musicaux. Les airs sont inspirés de chansons populaires que l'on entend couramment à la radio et les paroles sont adaptées pour la louange.

vendredi 5 juillet 2013

La croissance de l’Église “Crossroads”

Auteur: Pierre-Alain Giffard

De 1987 à 2005, Mark Fuller a été le pasteur de l’Église évangélique Crossroads Church (l’Église Croisée des chemins) qui est passée de 300 membres à plus de 1300 en 18 ans. Sa croissance a été constante et n’a jamais stagné.

Mark Fuller explique ainsi sa croissance[1] :

· un leadership visionnaire;

· une bonne compréhension du combat spirituel (spiritual authority);

· une communauté chrétienne prête à suivre son leader;

· une communauté chrétienne qui accepte de changer et de faire les sacrifices nécessaires et;

· une vision pour les perdus, c'est-à-dire une priorité pastorale pour rejoindre et incorporer au Corps du Christ des personnes qui ne connaissent pas Jésus ou qui ne le suivent pas.

Un jour Mark Fuller posa une question à John Maxwell[2], un expert mondial en leadership : « quelle est la clé pour faire croître une église de 500 membres ? » Ce dernier pointa son doigt vers lui et lui dit : « vous ». Réalisant que pour développer sa communauté chrétienne et il lui fallait aussi permette à Dieu de le faire grandir, il se mit à genoux, pria et médita la Bible. C’est alors qu’un passage du livre de l'Exode le toucha profondément, celui dans lequel Jéthro donne des conseils à Moïse (Exode 18,13-27).

En relisant ces versets, il comprit à quel point le ministère de Moïse était prophétique et cela l’encouragea à mettre plus d’emphase sur son propre ministère de prédication. Il remarqua aussi combien Moïse était visionnaire: il allait donc adopter un style de leadership visionnaire en passant désormais une bonne partie de son temps à communiquer une vision pour son Église. Finalement, il lut comment Moïse délégua l’œuvre de son ministère. Il décida donc de passer aussi une grande partie de son temps à former des leaders.

Ces trois éléments sont devenus les piliers de sa vie et de son ministère : prêcher, projeter une vision et développer des leaders. Il lui fallut plusieurs années pour les intégrer dans son pastorat, mais aujourd'hui il y consacre 95 pour cent de son temps. Ce fut à la fois difficile et libérateur, mais il considère que John Maxwell avait bien raison de dire qu’une communauté chrétienne ne peut pas grandir si le pasteur ne grandit pas lui-même.

Au cours de ses 18 années à la tête de l’Église Crossroads, Mark Fuller, il vit beaucoup de nouveautés dans la manière dont les Églises s’organisent et célèbrent, y compris l’émergence des petits groupes (cellules d’évangélisation et autres petites communautés de base). Pour lui, un des changements les plus importants et les plus bénéfiques pour son Église fut au niveau de la gouvernance.

Pour assurer la croissance, il fit passer sa communauté d’une Église dirigée par un conseil de bénévoles à une Église dirigée par du personnel professionnel rémunéré. Cette transition ne fut pas facile, mais Mark Fuller estime qu’il ne faut pas chercher à engager des personnes simplement pour remplir des fonctions pastorales; il faut plutôt chercher à engager des personnes qui ont un réel sens du leadership. Si on met en place les bonnes personnes, explique-t-il, alors le reste suit : la vision, la direction et les activités pastorales (programmes) pertinentes. Pour qu’une Église dépasse les 500 membres, il est, d’après lui, nécessaire de faire cette transition[3].

Un autre changement important qu’il opéra fut d’adopter un style de musique contemporaine pour les célébrations. Comme dans la plupart des communautés chrétiennes qui font ce choix, cela engendra des tensions, mais il eut la sagesse d’introduire ces changements en douceur. Cela fait partie, dit-il, des talents d’un leader : savoir quand mette un peu de pression pour faire avancer les choses et savoir quand donner du mou pour insister ailleurs. Mark Fuller souhaite que le style de musique de son Église soit en constante mouvance, car si celui-ci se fige, estime-t-il, il est très difficile de changer par la suite.

Pour ce pasteur, la louange et l’adoration ne sont pas tant une question de style qu’une question de cœur. Il s’agit avant tout de créer une atmosphère qui permette aux personnes présentes de communier avec Dieu et d’être réceptifs à la parole de Dieu. Les animateurs et les musiciens ne sont pas des vedettes, mais des signes qui pointent vers Dieu[4].

Dans son Église, ce sont les célébrations des weekends, et non pas les grands événements extérieurs, qui constituent les portes d’entrée, qui attirent des nouvelles personnes. Les gens viennent à l'Église parce que leur cœur est vide; ils ont des problèmes financiers, de couple ou avec leurs enfants, et tout ceci provoque une faim de Dieu.

Mark Fuller est convaincu que pour faire croitre une Église, il faut s’occuper en priorité des personnes qui ne sont pas là ainsi que des personnes qui ne viennent pas régulièrement aux célébrations afin de les rejoindre et de les incorporer à la communauté chrétienne[5]. Tout ce que l'Église fait, elle devait le faire pour amener au Christ les personnes qui ne le connaissent pas. Il n’a toutefois pas de public cible : une génération, un groupe d'âge ou une culture particulière. Il fait tout pour créer, durant les célébrations, une atmosphère  qui permette aux personnes qui ont soif de Dieu de le rencontrer personnellement.

Son style de prédication est « conversationnel ». Il prêche, en s’imaginant assis autour d'un café avec l’auditoire et vise à répondre aux questions que des non-chrétiens peuvent se poser face à la Parole annoncée. L’auditoire est toujours libre de réagir et de répondre à son message.

Mark Fuller est enfin un fervent partisan des petits groupes. Il y en a trois sortes dans son Église: des petits groupes d’évangélisation, des groupes qui se réunissent autour d’une pastorale (ministère) particulière et des groupes d’enseignements. Ils sont tous de différentes tailles et appelés des groupes de connexion. La moitié des membres de son Église actuelle en font partie. Leur point commun? Vivre la sollicitude fraternelle, l’apprentissage et le service[6].


[1] Cf. Nees, Tom. Best Practices of Growing Churches: Profiles and Conversations with Ministry Leaders. Kansas City: Beacon Hill Press, 2006, p.143-144.

[2] John Maxwell est depuis plus de vingt ans un leader et un communicateur efficace et passionné. Il est le fondateur d'INJOY, une organisation qui se consacre à aider les gens à développer leur potentiel personnel et leur potentiel de leadership. Il est l'auteur de « Les 21 lois irréfutables du leadership », « les 17 lois infaillibles du travail en équipe » et « Devenez ce que vous devriez être », entre autres. (Source : goo.gl/LBwLw).

[3] Cf. Nees, Tom. Best Practices of Growing Churches: Profiles and Conversations with Ministry Leaders. Kansas City: Beacon Hill Press, 2006, p.144-145.

[4] Cf. Nees, Tom. Best Practices of Growing Churches: Profiles and Conversations with Ministry Leaders. Kansas City: Beacon Hill Press, 2006, p.145-146.

[5] Cf. Nees, Tom. Best Practices of Growing Churches: Profiles and Conversations with Ministry Leaders. Kansas City: Beacon Hill Press, 2006, p.146-147.

[6] Cf. Nees, Tom. Best Practices of Growing Churches: Profiles and Conversations with Ministry Leaders. Kansas City: Beacon Hill Press, 2006, p.148.

vendredi 2 novembre 2012

Dix obstacles courants à la croissance

Auteur: Rick Warren

(Note sur la traduction[1])

J’ai étudié la croissance de l’Église pendant presque 30 ans et j’ai constaté qu’il y a dix obstacles qui empêchent de bâtir une Église vibrante et en santé.

1. Ne pas amener ses amis à l’Église.

En tant que pasteurs on prie, on demande, on insiste, on motive, on souligne auprès des membres l’importance d’amener leurs amis à l’Église, pourtant ils ne le font pas plus. Pourquoi? La vérité, souvent, c’est que les membres ne sont pas à l’aise. Intuitivement, ils savent que les célébrations ne sont pas conçues pour les non-croyants, pour les personnes en recherche et pour leurs collègues de travail. Ils se disent : « Les célébrations de mon Église me rejoignent (répondent à mes attentes), mais elles ne rejoindront pas mes voisins, et c’est pourquoi je ne leur proposerai pas de venir ». L’antidote est d’offrir, au moins une fois par semaine, un service religieux (une célébration) conçu en ayant en tête les amis qui ne vont pas à l’Église (les sans-Églises).

2. Craindre que la croissance détruise la fraternité.

Bien que vos membres ne le disent pas, certains s’opposent à la croissance parce qu’ils craignent de ne plus connaitre personne lorsque l’assemblée grandira. Alors, ils se disent : « J’aime la situation actuelle, je connais tout le monde, j’ai peur de devenir un simple numéro si l’on grandit. » L’antidote à cette peur est de créer pour votre communauté chrétienne des petits groupes dont les membres se réunissent par affinité. À Saddleback, nous disons ceci: nous devons construire notre communauté à la fois plus grande et plus petite.

3. Ne pas se défaire des façons de faire habituelles (traditionnelles)

Les façons de faire habituelles naissent de la réussite. Quelque chose devient une tradition parce qu’au départ elle fonctionne. Et parce qu’elle fonctionne, on la répète encore et encore. Malheureusement, ces façons de faire finissent par devenir, un carcan, une norme à suivre. Il y a deux dangers dans ce genre de « traditionalisme ». Le premier est de sacraliser des méthodes et le deuxième est d’oublier pourquoi nous faisons ce que nous faisons. L’antidote : se laisser guider par sa mission (become pruprose driven)[2]. La mission ne change jamais, elle est éternelle. Mais votre méthodologie devrait être en changements continuels. Je suggère qu’au moins une fois par année, vous posiez un regard sur chacune de vos activités pastorales et fassiez trois choses:

1. La confirmer – oui, ça fonctionne toujours;

2. La raffiner– on a besoin de l’améliorer pour qu’elle soit plus efficace;

3. La remplacer – pour relever les défis du futur, vous ne pouvez pas utiliser, dans le temps présent, les outils du passé.

4. Essayer de plaire à tout le monde.

Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. Cela ne fonctionne tout simplement pas. Si une station de radio dans votre région devait jouer du Bach, suivi des Beatles puis d’airs de Polka, pensez-vous que cela plairait à tout le monde ou que cela ne plairait à personne? Les stations de radio visent certains auditeurs (elles se spécialisent) parce qu’elles comprennent qu’il y a différents auditoires qui aiment différents styles de musique. Je ne parle pas de changer l’Évangile, mais de définir votre “cible” (c’est l’antidote à cet obstacle); puis faites tout ce que vous pouvez pour atteindre votre cible.

5. Fonctionner par des programmes plutôt que par un processus de croissance.

Avoir beaucoup de différents programmes dans une Église peut impressionner, mais à moins d’avoir un plan précis pour aider vos membres à croître spirituellement, ceux-ci peuvent tout simplement finir par assister à beaucoup de formations. J’ai la conviction que cela explique pourquoi certains membres, bien que cheminant dans l’Église depuis des années, ne semblent produire que peu de fruits.

L’antidote est d’utiliser un processus de croissance spirituelle similaire à celui que nous utilisons à Saddleback. Nous prenons l’image d’un jeu de baseball pour illustrer le chemin qui permet à nos des membres de grandir dans la foi. Nous les encourageons à franchir une base après l’autre afin d’atteindre une plus grande maturité spirituelle. Vous n’avez pas à utiliser le modèle de Saddleback, mais il a fait ses preuves et a très bien fonctionné depuis vingt ans.

6. Donner de l’importance aux chiffres plutôt qu’aux ministères

À mon avis, vous faites une erreur sur vous jugez votre réussite à la quantité de personnes qui viennent à vos célébrations. Si la seule chose qui compte pour vous est le nombre de membres, vous être une Église centrée sur les rassemblements. Oui la présence aux célébrations est une des différentes mesures d’évaluation de la mission, mais elle ne devrait JAMAIS être la seule. D'abord, accorder beaucoup d’importance au nombre de personnes a tendance à produire des spectateurs passifs qui n’ont que peu de temps pour s’impliquer. L’antidote : Transformer tous vos membres en ministres. Nous n’avons pas besoin de plus de réunions, nous avons besoin de répondre à plus de besoins!

7. Prêcher sans l’appliquer à la vie

Annoncer la Parole de Dieu sans l’appliquer à la vie informe plus que cela ne transforme. L’antidote est ce que j’appelle la prédication comportementale. C’est une annonce qui insiste sur l’obéissance. La Bible nous dit de mettre en pratique la parole de Dieu, pas seulement de l’écouter. Le but de toutes les prédications du dimanche, des études bibliques en petits groupes et de toutes les sessions des écoles du dimanche devrait être d’inciter les chrétiens à s'impliquer dans un ministère – que faisons-nous avec ce que nous avons entendu.

8. Ne pas faire confiance à vos responsables

Si vous ne faites pas confiances à vos leaders, alors vous n’accomplirez pas grand-chose. Vous devez bâtir votre crédibilité et vous devez mériter le droit de diriger. L’antidote à cette barrière est le leadership authentique. Ceci veut dire un leadership humble, vulnérable, déterminé, qui est prêt à risquer l’échec et qui croit que Dieu va accomplir de grandes choses.

9. Le légalisme

Le légalisme étouffe la croissance et nuit à la santé de beaucoup d’Églises. Beaucoup d’entre elles semblent plus intéressées à conserver des règles plutôt qu’à gagner des personnes au Christ. Ceci compromet forcément la croissance.

L’antidote à cette barrière est un climat d’acceptation qui part de là ou les personnes sont [plutôt que] là vous voulez qu’elles soient. En les prenant là où elles en sont, vous pouvez éventuellement les amener là ou elles ont besoin d’être.

10. Être structuré pour le contrôle plutôt que pour la croissance

Beaucoup d’Église aujourd’hui ont trop de programmes et trop de structures qui les étranglent et les font mourir. L’antidote est de conserver une structure simple flexible et capable de relever tous les défis que le futur nous réserve.

Traduit et publié avec autorisation (texte original)


[1] Le texte original est en anglais. Cette traduction est de l’auteur de ce site. Elle vise une bonne compréhension du texte plutôt qu’une transposition mot à mot.

[2] L’expression “purpose driven” ne se traduit pas très bien en français. La signification du mot « purpose » se situe quelque part entre les mots but, sens et mission.

mardi 11 mai 2010

La croissance de l’église du pasteur Dale Galloway

Auteur: Pierre-Alain Giffard

L’église New Hope Community Church est un autre exemple de croissance ecclésiale remarquable. Son fondateur, le pasteur américain Dale Galloway, est un expert dans les groupes de maison et la formation de leaders laïcs. C’est en faisant de la prédication dans un cinéma ‘drive-in’ qu'il a démarré son église New Hope Community Church. Entre 1972 et 1995, il fit grandir le nombre de ses membres jusqu’à plus de 6000. Son église a reçu le prix du Guidepost Magazine : Meilleure église de l’année. Il est un pionnier de ce que les anglophones appellent need-meeting ministries, c’est-à-dire des pastorales d’églises dont les responsables sont des laïcs et qui fonctionnent en général sous forme de petits groupes pour rejoindre les besoins de leur milieu. Prédicateur très connu aux États-Unis, il a animé des séminaires et donné des conférences à des milliers de laïcs et ministres ordonnés. Des pasteurs du monde entier sont venus à son Institut pour la croissance des églises afin d’apprendre comment créer et animer des ministères laïcs. Quand il quitta sa fonction de pasteur en 1995, il y avait cinq cents pasteurs laïcs dans son église exerçant leur ministère dans cinq cents petits groupes de maison. Il a écrit treize livres, dont un des plus connus est 20/20 Vision (1986).

Dans son livre 20/20 Vision, Dale Galloway parle des orientations pastorales et missionnaires de sa communauté qui ont contribué à sa croissance. Dès les premières pages, il insiste, pour dire que Dieu veut la croissance numérique des églises :

Dieu veut la croissance de votre église et c’est sa volonté que vous appreniez personnellement, ainsi que vos frères chrétiens, à coopérer avec le Saint-Esprit pour que cela devienne réalité[1].

Comme le pasteur Cho, il parle aussi de l’importance de la vision. Pour lui, la vision aide à savoir pourquoi l’on agit et dans quelle direction l’on va. Il la définit comme la capacité de voir des choses alors qu’elles n’ont pas encore été réalisées[2]. Plus la vision est grande, plus l’église va devenir grande explique-t-il : Parlez-moi de votre vision et je vous prédirai votre avenir[3]. Elle est intiment reliée à la foi car, dit-il, la vision c’est voir les choses bien avant qu’elles ne se réalisent[4]. La vision vient de la capacité à visualiser les éléments de sa foi et c’est dans la communion avec l’Esprit Saint, dans la prière, que les pasteurs peuvent recevoir la vision que Dieu veut leur donner. La vision est très importante, dit-il, car avant de voir les choses se réaliser, il faut en avoir une image dans son esprit[5]. Elle demande maturation et prière, mais aussi qu’on la communique à la communauté avant même qu’elle ne soit réalisée.

Dale Galloway souhaite que la prière ait la première place dans son église. Pour lui, il est impossible qu’il y ait croissance sans prière. La vie et le développement de l’Église dépendent de l’Esprit Saint. Galloway fait donc de la prière sa priorité numéro un et souhaite que tous les membres de sa communauté aient une relation intime avec l’Esprit Saint. C’est aussi par l’amour vécu dans la communauté qu’il explique sa croissance : Le secret de notre croissance est l’amour[6]. L’amour motive, il unifie et crée une synergie. Quand les bénévoles se sentent aimés, ils veulent aider et travailler. L’amour crée l’unité, ainsi tous travaillent de concert et arrivent au succès.

Galloway estime que le pasteur doit être une personne qui montre la direction à prendre, qui sait voir les obstacles avant qu’ils n’arrivent, qui écoute les conseils et prend les décisions au bon moment. Il est un homme rempli de l’Esprit Saint qui communique le projet et l’identité de l’église. Rempli d’enthousiasme, il donne envie d’agir. Dale Galloway aime les gens, il se veut un homme de relations humaines qui dirige par l’amour et qui se mérite le droit de diriger des personnes dont il a la charge. Son rôle est de fixer des objectifs qui ont du sens et qui sont mesurables, mais il ne fait pas tout lui-même, il délègue ses responsabilités et ses tâches et s’appuie sur la motivation et les compétences de chacun. Il choisit ses employés, si possible parmi les personnes de sa communauté chrétienne car ils sont plus aptes à en saisir la vision. Il les rémunère autant que pour un emploi similaire qu’ils exerceraient ailleurs.

Dans son église, le plus grand nombre possible de membres reçoivent une formation afin d’exercer un ministère laïc. Rien n’est plus gratifiant pour les chrétiens, dit-il, que de se savoir instruments de Dieu. Comme le pasteur Cho, il a mis sur pied une structure de petits groupes qui permet l’implication active de la plupart des membres de sa communauté. Il aide les laïcs à réussir dans leur ministère, il les motive, il leur montre de l’amour et les récompense. Plus ils sont impliqués, plus ils sont récompensés.

Dale Galloway pratique aussi une évangélisation par objectifs de croissance numérique, et il insiste sur les notions de qualité et d’excellence. La poursuite de l’excellence dans la qualité des services proposés par l’église apporte le respect des non-célébrants (unchurched) et donne aux membres de l’église le sens de leur dignité. Les employés ont à être les premiers à en donner l’exemple afin que les personnes en contact avec l’église rendent gloire à Dieu. L’excellence devrait être recherchée dans toutes les activités de l’église: que ce soit la prédication, le décor, l’accueil, le système de son et d’éclairage. Elle doit aussi être poursuivie au niveau de la fraternité et de l’amour. Comme dans la grande majorité des églises évangéliques, on fait en chaire, pour les visiteurs ou les nouveaux, un appel à la conversion, à savoir une invitation à confier publiquement sa vie à Jésus et à accepter le salut[7]. Pour les personnes qui ont posé ce geste, une formation est donnée en vue du baptême et d’une alliance ou d’un engagement envers l’église.

Le pasteur accorde une grande importance aux célébrations: la musique, la prédication et même l’ambiance qu’il souhaite être celle de la fraternité et de l’amour inconditionnel : faites de toutes les célébrations un temps de réjouissance, conseille-t-il. Les célébrations visent à faire rencontrer Jésus et à faire advenir des miracles. Le pasteur estime que la chorale, la musique, les chants, la prédication, la prière, la fraternité aident à élever le cœur et font aimer Dieu. Il souhaite que les gens qui viennent à l’église aient l’impression « qu’il va se passer quelque chose » et que de fait cela se réalise. On pratique l’imposition des mains pour les besoins des membres.

Dans la mise sur pied des activités locales, un de ses principes est de répondre aux besoins du milieu, de soulager et de guérir les souffrances qui s’y trouvent : Trouvez un besoin et répondez-y, trouvez une blessure et guérissez là[8]. Il dit que les pasteurs devraient avoir un cœur de pionnier et d’entrepreneur. Il faut construire peu à peu, c’est-à-dire ajouter de nouvelles activités selon les capacités de la communauté. La communauté doit construire sur ses forces, mais aussi avoir le courage de regarder ses points faibles afin d’y remédier.

La stratégie idéale est l’innovation dans les activités ecclésiales et l’adaptation au milieu. Il souhaite ne jamais se laisser emprisonner dans une culture d’église ou des façons de faire qui ne sont plus pertinentes dans le temps présent et la culture actuelle. Il utilise le potentiel humain et matériel de l'église au maximum. Il assure une bonne accessibilité à l'édifice avec suffisamment d’espace de parking. Lorsque le lieu de culte est trop rempli, il préfère multiplier les services religieux que de se lancer trop tôt dans une nouvelle construction.

Cet article se trouve dans le livre : GIFFARD, Pierre-Alain, La croissance de l’Église : outils et réflexions pour dynamiser nos paroisses, Nouan-le-Fuselier, Éditions des Béatitudes, 2012.






[1] D. GALLOWAY, 20/20Vision, Portland, Scott Publishing, 1986, p.9 (notre traduction).


[2] Ibid., p.24 (notre traduction).


[3] Ibid., p.32 (notre traduction).


[4] Ibid., p.29 (notre traduction).


[5] Ibid., p.34 (notre traduction).


[6] Ibid., p. 74 (notre traduction).


[7] Dans les églises évangéliques, cette démarche pastorale est courante, on peut même dire qu’elle fait partie du rituel. Les prédicateurs, après leur enseignement, exhortent les auditeurs qui s’y sentent interpellés à s’avancer face à l’autel et à répéter une prière de repentir. C’est une démarche de conversion initiale ou de renouvellement pour « recevoir Jésus » et accepter son salut.

mercredi 19 août 2009

Conseils pour favoriser la croissance des églises locales (en bref)

Auteur : Pierre-Alain Giffard


Cet article résume différentes caractéristiques de plusieurs Églises en croissance observées par George G. Hunter III. 


En résumé, ces Églises se consacrent 1) à l’évangélisation des non-croyants et non-pratiquants ; 2) à la prière et au renouvellement spirituel des membres ; 3) à la croissance, à la formation et à l’implication des membres ; 4) à répondre aux besoins de leur milieu ; 5) à discerner les dons des membres et à stimuler leur créativité ; 6) à créer une structure de petits groupes ; 7) à faire correspondre leurs célébrations et leurs activités aux attentes du milieu ; 8) à bâtir des célébrations pour personnes en recherche. 


Ces caractéristiques donnent à ces Églises une allure particulière au sein même de leur propre dénomination, mais elles sont souvent plus dynamiques et connaissent une croissance souvent remarquable. Grâce à leur structure de petits groupes, elles peuvent se développer tout en conservant la chaleur de la communion fraternelle.

L’organisation particulière de ces Églises leur permet de pratiquer une évangélisation efficace dont le processus peut se décrire comme suit :

✓ Dans un premier temps, les membres de la communauté chrétienne sont encouragés à créer des liens d’amitié avec les sans-Églises (les non-croyants et non-pratiquants) ;
✓ Les membres de la communauté chrétienne prient pour que Dieu leur donne l’occasion de témoigner de leur foi ;
✓ Les chrétiens saisissent les occasions qui se présentent pour partager la Bonne Nouvelle ;
✓ Les sans-Églises qui reçoivent un témoignage sont invités à une célébration pour personnes en recherche ou à des petits groupes auxquels ils reviendront pendant quelques mois ;
✓ S’ils ne sont pas baptisés, les sans-Églises sont alors invités à une formation pour recevoir le baptême ;
✓ Les personnes nouvellement baptisées, ou les baptisés qui assistent depuis un certain temps aux célébrations pour personnes en recherche, sont invités aux assemblées du dimanche et grandissent dans leur foi en participant à des parcours ou à des séminaires de croissance ;
✓ Les nouveaux chrétiens découvrent leurs dons et deviennent à leur tour missionnaires.

Dans leur désir de rejoindre les personnes non-croyantes ou non-pratiquantes, ces Églises se donnent certains critères d’action :

✓ Les besoins des sans-Églises déterminent (ou façonnent) les pastorales et les activités de la communauté chrétienne ;
✓ Les désillusions des sans-Églises face à l’Église déterminent les « stratégies » d’évangélisation ;
✓ La culture des sans-Églises détermine le style des célébrations ;
✓ La population des sans-Églises détermine les objectifs de croissance.

Cet article se trouve dans le livre : GIFFARD, Pierre-Alain, La croissance de l’Église : outils et réflexions pour dynamiser nos paroisses, Nouan-le-Fuselier, Éditions des Béatitudes, 2012.



mercredi 24 juin 2009

Comment rédiger un plan de croissance ecclésiale


Si vous êtes un pasteur ou un responsable d'église et que vous souhaitez voir votre communauté chrétienne se développer, une première étape importante est de saisir les facteurs qui favorisent la croissance des Églises. La deuxième étape est de rédiger un plan de croissance.

Un plan de croissance ecclésiale décrit la manière dont les responsables souhaitent réaliser leur projet de développement. C'est une explication des actions et des moyens qu'ils comptent mettre en œuvre.

Le plan de croissance est rédigé tant pour un usage interne que pour un usage externe. En effet, sa rédaction est l'occasion de mettre ses idées au clair en les formalisant.  
Il permet au pasteur et à son équipe de s'unir autour d'une vision commune et de garder le cap. 

Le plan de croissance permet aussi de communiquer le projet en dehors de la communauté chrétienne afin d'attirer des personnes de talent et aussi de convaincre des bienfaiteurs. Sa rédaction ne devrait pas être trop longue et aboutir à un document léger (10 à 20 pages maximum).  Voici les différentes parties d'un plan de croissance: 
  • Le sommaire 
  • L'énoncé de mission
  • L'analyse de l’environnement
  • L'énoncé de vision 
  • L'énoncé de valeurs
  • La gestion des risques
  • Les buts, les objectifs et les activités
  • L'échéancier
  • La structure de gouvernance
  • Les mesures d'évaluation
  • Les ressources et les prévisions financières
  • Les appendices
Les étapes pour rédiger un plan de croissance sont les suivantes:

1. Formuler un énoncé de mission

La première étape est de formuler un énoncé de mission. Celui-ci définit, de manière succincte, ce qu’est la communauté chrétienne et sa raison d’être. Il doit être court, facile à comprendre et à mémoriser et répondre aux questions suivantes :

· Qui sommes‑nous et à qui offrons‑nous nos services ?
· Pourquoi sommes-nous là ?
· Qu’avons-nous à accomplir ?
· En quoi notre mission s’inscrit-elle dans le mandat ou les programmes de l’institution ecclésiale à laquelle nous appartenons ?

Voici un modèle utile pour aider à formuler un énoncé de mission :

La mission de notre Église est de _______________________ (ce que nous sommes appelés à faire) à l’aide de _________________________ (comment nous le faisons) pour _______________________________ (pour qui) afin qu’ils _______________________________ (ce pourquoi nous le faisons).

Pour plus de détails sur la manière de formuler un énoncé de mission voir: Comment écrire un énoncé de mission.

2. Analyser l'environnement

La deuxième étape 
pour rédiger un plan de croissance est l'observation et l’analyse de son environnement. Celle-ci à pour but de découvrir les Forces et les Faiblesses de l'Église dans son état actuel (= facteurs internes), et les Possibilités et les Menaces de son milieu (= facteurs externes), tout autant d’éléments qui ont une influence sur la capacité de la communauté chrétienne à poursuivre sa mission. Une telle analyse donne des informations importantes pour la suite de la planification.

Parmi les facteurs internes, citons les possibilités financières, la gouvernance (leadership et structure de leadership), le personnel, les systèmes opérationnels (ses façons de fonctionner). Les facteurs externes peuvent être entre autres la conjoncture économique, les déplacements de population, les avancées technologiques, les changements géographiques et les changements législatifs.

3. Formuler un énoncé de vision

La troisième étape est la formulation d’un énoncé de vision à la lumière de l'analyse de l'environnement. L'énoncé décrit la situation d’avenir souhaitée pour la communauté chrétienne. C’est l’image, inspirante et idéale, de sa situation future. 

L’énoncé de vision répond généralement aux questions suivantes : Que souhaite être la communauté chrétienne et à quoi aspire‑t‑elle ? Quelle image veut-elle véhiculer auprès de ses membres et de son milieu ?

À titre d'exemple : Notre vision est d’être une communauté chrétienne qui fait de nouveaux disciples et qui conduit ses membres vers la maturité spirituelle et l'engagement missionnaire.

4. Définir ses valeurs

La quatrième étape est la formulation d’un énoncé de valeurs. Il exprime les croyances et les convictions qui guident la réalisation de la vision et de la mission. 
Ce sont des principes directeurs qui répondent généralement aux questions suivantes : Quelles attitudes et comportements allons-nous favoriser pour l’accomplissement de notre mission et la concrétisation de notre vision ? Quelles sont nos valeurs et nos croyances ecclésiales ?

5. Prévoir les risques

Une cinquième étape possible est de vérifier les risques associés au projet et de proposer des solutions.

À titre d'exemple :

- Dans la poursuite de développement de la communauté chrétienne certains problèmes pourraient surgir si une trop grande importance est accordée à la poursuite de la croissance. Les responsables pourraient en arriver à se servir des membres de l'Église (de les instrumentaliser) afin de réaliser leurs objectifs. Pour éviter ce problème, nous poursuivrons notre mission en tenant compte des pôles suivants:  l'épanouissement, le respect et la santé des membres. La poursuite de notre mission sera saine en demeurant au service des membres et elle sera équilibrée en développant toutes les différentes fonctions de l’Église à savoir:  annonce première de l’Évangile auprès des non-chrétiens ou des non-pratiquants, célébrations, fraternité, charité envers les démunis, croissance des membres dans la foi, formation des chrétiens pour la mission dans la communauté chrétienne et formation de responsables laïcs.

- La recherche de santé et d’équilibre permettra entre autres : 1) à ce que les membres de la direction et les autres responsables ne méprisent pas leur vie familiale ou leur santé au nom de leur engagement dans l'église; 2) à ce que la formation des disciples amène les membres de la communauté chrétienne à la santé intégrale (spirituelle, psychologique et physique) et à l'épanouissement.

Il est sage de bien penser aux aspects matériels liés au démarrage du projet en identifiant les risques potentiels (date limite non rencontrée, difficultés de financement, dépenses plus grandes que prévues, bris des véhicules, problèmes d’ordinateur, etc.) et de proposer des solutions pour éviter ces problèmes.

6. Formuler des buts

La sixième étape est la formulation des buts.  Il s'agit des choix 
que la communauté chrétienne entend prendre pour accomplir sa mission et concrétiser sa vision: Quels facteurs de développement allons-nous mettre en place dans notre Église? Quels changements allons-nous apporter pour en arriver à faire des disciples?

Les question suivantes peuvent aider à bien formuler des buts: 

· Les buts s’harmonisent‑ils avec l’énoncé de mission et des valeurs de la communauté chrétienne?
· Les buts contribueront-ils à la réalisation de la vision?
· Les buts tiennent-ils compte de l’analyse de l’environnement interne et externe ?
· Les buts donnent-ils à la communauté chrétienne une orientation claire sur ce qu’elle doit faire?

Exemples de buts :

· Mettre en place dans la communauté chrétienne un système de cellules de maison
· Concevoir des assemblés pour personnes en recherche

La formulation des buts peut tenir compte des améliorations à apporter au local pour le rendre plus opérationnel et fournir, si nécessaire, un plan d’aménagement. Il inclut les preuves que cet emplacement, ainsi que les édifices, sont conformes aux lois municipales, lois sur la santé, sur la sécurité, etc.

7. Fixer des objectifs mesurables

La septième étape est de déterminer des objectifs mesurables (les résultats escomptés). Les objectifs énoncent clairement les résultats que la communauté chrétienne s’efforcera d’atteindre dans un temps donné pour réaliser ses buts. À chaque but doit correspondre au moins un objectif cependant, une organisation se fixe souvent plus d’un objectif par un but.

Les objectifs doivent être SMART :

· Spécifiques : pour éviter différentes interprétations ;
· Mesurables : pour permettre l’évaluation ;
· Accessibles : que l’on peut atteindre ;
· Réalisables : doivent constituer un défi mais à la portée de l'église;
· Temporaires : programmés dans le temps avec des échéances de réalisation.

À titre d'exemple :

- Augmenter par trois le nombre des cellules de maison avant telle date.
- Avoir 30% de plus de jeunes parmi les membres de l’église, avant telle date.

8. Déterminer les activités

La huitième étape pour planifier est de choisir les activités à accomplir pour atteindre les objectifs fixés. Les objectifs désignent les facteurs de croissance que l'église souhaite mettre en place tandis que les activités traduisent de quelle manière elle compte atteindre les résultats escomptés.

Voici des éléments de réflexion utiles pour bien choisir ses activités:

· Les activités reflètent‑elles le mandat, la vision, la mission et les valeurs de la communauté chrétienne?
· L'activité choisie se rattache‑t‑elle clairement à l’achèvement d’un but et d’un objectif précis?
· L’activité 
choisie est‑elle réaliste face aux moyens, aux risques et aux coûts?

9. Déterminer les ressources

La neuvième étape est de déterminer les ressources nécessaires à la réalisation des activités. Celles-ci peuvent se répartir en au moins quatre catégories:

· Les ressources humaines ;
· Les ressources matérielles ;
· Le ressources financières ;
· Les ressources en temps.

Les ressources sont donc exprimées en coûts, en salaires, en temps et en personnes. Combien de temps cela va prendre pour réaliser les activités et combien cela va coûter ? Qui a les compétences nécessaires pour accomplir les activités choisies ? 

Une analyse judicieuse permettra de distinguer celles qui sont nécessaires et celles qui sont disponibles; le solde indiquera celles qu'il reste à acquérir. 

10. Créer un échéancier 

La dixième étape consiste à planifier la manière dont les activités seront réalisées dans le temps. L'échéancier est construit en divisant le projet de développement en étapes simples. On travaille à rebours à partir de l'objectif final pour déterminer la séquence des activités qui doivent être réalisées. 

Les estimations de temps doivent être basées en consultant les personnes qui seront impliquées dans chaque étape. Une fois le temps des étapes établi, les étapes peuvent être présentées dans un diagramme de Gantt.

11. Choisir sa structure de gouvernance

La onzième étape de la planification est d'expliquer le choix et la structure de gouvernance. La gouvernance peut se définir comme étant l’ensemble des processus et des structures permettant au pouvoir décisionnel de s’exercer. Elle a pour conditions essentielles 1) la cohérence interne autour d’une mission bien définie; 2) la discipline organisationnelle et; 3) l’harmonisation en fonction des résultats.

Une structure de gouvernance efficace permet aux personnes (ou aux groupes de personnes) en poste de responsabilité de mettre en place les orientations pastorales et les priorités de la communauté chrétienne. Elle existe pour appuyer le premier responsable et obtenir des résultats. Elle comprend l’autorité de prendre des décisions en matière de placement de personnel, de réaffections des ressources et de conception de programmes.

12. Se donner des mesures d'évaluation

La douzième étape est de se donner des mesures (des indicateurs de progrès) pour vérifier les progrès accomplis dans le temps, repérer les activités qui sont efficaces et celles qui ne le sont pas. Ce suivi est effectué au moins sur une base annuelle.

Les mesures permettent de visualiser le changement ou la variation dans la réalisation progressive des objectifs.  
Il est recommandé de faire un tableau présentant les résultats des différentes mesures et contenant l’ensemble des objectifs.

· La mesure de chaque objectif est exprimée en données chiffrées et indique dans quelle mesure les objectifs ont été atteints par la communauté chrétienne.

· Les mesures sont rattachées à l’objectif à mesurer. Il en faut au moins une par objectif.

Voici des questions utiles pour bien formuler une mesure :

- La mesure est‑elle pertinente ? 
- A-t-elle un lien direct et logique avec le but ou l’objectif ? 
- La mesure est‑elle fiable ? 
- Produit-elle une information juste et vérifiable pour la période de réalisation de l’objectif?
- La mesure est‑elle valable? 
- Capte-t-elle ce que l'église tente de mesurer?

13. Les prévisions financières

Cette avant-dernière étape joint tous les aspects du projet et permet de le traduire en terme monétaire. Elle évalue son coût sur deux ou trois ans et en suggère le mode de financement. L'aide d'un comptable sera précieuse sinon indispensable.

Coûts requis au démarrage: Qu’y a-t-il à acheter, à rénover, à débourser entre maintenant et la date du départ du projet ? Établir la liste des frais de démarrage en détaillant les postes suivants : Terrain; Bâtisse; Matériel roulant; Équipements; Mobilier; Rénovations; Brevets; Frais d’incorporation; etc.

14. Le sommaire

La dernière étape est de rédiger le sommaire qui est un texte placé au début du plan de développement. D'une à deux pages maximum, il fait la synthèse de ce que l’on retrouve dans l’ensemble du document. Il devrait être rédigé en dernier et contient les informations suivantes:
  • Nom du projet : _______________________
  • Pasteur : ________________________
  • Équipe de direction: ____________________
  • Adresse: _______________________________
  • Téléphone : ______________________
  • Courriel : _________________________

A/ Activité principale : (À titre d'exemple : Annonce première auprès des sans-églises et formation de disciples)

B/ But principal : (À titre d'exemple : Être une la communauté chrétienne qui fait des disciples et qui les impliquent dans la mission de l'Église)

C/ Points forts : (À titre d'exemple... Formation et expérience du pasteur; Qualifications des membres de l’équipe de direction; Connaissance des facteurs qui engendrent la croissance des églises locales; Appui du responsable local de la dénomination chrétienne; etc.)

D/ Historique du projet

E/ Groupe cible

F/ Grandes lignes pastorales

G/ Avantages du projet : Avantages par rapport au mode usuel de fonctionnement des églises

H/ Besoins financiers : Expliquer sommairement combien d’argent a été investi à ce jour; quelles sont les montants nécessaires pour la suite, à quoi servira les montants reçus: salaires, location de locaux, achats de matériel, etc.; et quelles sont les ressources financières.

Conclusion

Un plan de développement n'a pas besoin d'être compliqué. Il devrait toutefois comporter des objectifs et des tâche
s suffisamment exigeantes, mais raisonnables, déléguées avec suffisamment de pouvoirs pour qu'elles puissent être réalisées de manière autonome par les membres. Mais attention, la planification n’est pas une activité ponctuelle achevée lorsqu'une première version du plan est terminée. C’est un travail continu qui vise à toujours mieux saisir et réaliser la mission de l'Église dans un environnement en constante évolution.

LA CROISSANCE DE L'ÉGLISE